Spectacles Danse Butoh
Chaque journée est composée de plusieurs performances butoh
avec une partie en extérieur (repli en intérieur si mauvais temps) et une partie en intérieur
et la participation exceptionnelle de Bernard et Cathy qui écriront et déclameront en direct des haïkus inspirés des performances tout au long de ces 2 jours !
SAMEDI 26 AVRIL TARIF pour la soirée : 25€
18h : Performances en extérieur : Groupe Tacuabé
Mélanie Duret
20h : Performances en intérieur : L'involontaire
Joséphine Grundy
Stéphane et Prune Guillaumon
DIMANCHE 27 AVRIL TARIF pour la journée : 25€
15h30 : Performances en extérieur : Cie Transit
Olecia Korzhova
Jutta Mayer
17h : Performances en intérieur : Lorna Lawrie
Flore Bocquet
Yoko Sobue

CR Emmanuelle Perot
Performance de Tacuabé, Slump
samedi 18h
"La sédimentation est un processus dans lequel des particules de matière quelconque cessent progressivement de se déplacer et se réunissent en couches. Les sédiments se disposent en strates. S’il y a interruption dans la continuité de la sédimentation on parle de discordance. Entre deux strates, lorsque le sédiment n'est pas encore compacté, il y a glissement et donc formation d’un slump."
Cette performance présente la première étape de notre collaboration avec l artiste plasticienne Léa Van Impe.
Tacuabe est une compagnie de danse Butô née en 2015 à Paris. Le groupe a commencé sous forme de laboratoire de rechrche et de création et peu à peu est devenu une compagnie, qui a comme objectif principal la recherche et le processus de création collective.
Direction artistique Lorna Lawrie
Danseurs : Frédéric Lesté-Lasserre , Jutta Meyer, Ghislaine Parent, Chapô, Laurence Guez, Anne Mourier

Performance de Mélanie Duret, Cie Kitsuné
La mélodie du hasard samedi 18h
De la mort, nous tentons sans cesse de détourner le regard. Elle est pourtant toujours là, lovée dans chaque mouvement qui naît, souriant.
Au Moyen Âge, nous lui rendions hommage avec les danses macabres. Un folklore pour célébrer notre égalité face à elle.
En 1920, l’âme de Valeska Gert explose. Elle danse sauvagement et suavement le déséquilibre. La mort n’est plus une fin. Elle est partout, dans la guerre passée et celle à venir. Performeuse avant l’heure, elle invente la danse grotesque et sera inspirante pour le butō.
Plus tard, Nina Hagen découvre Valeska. Elle l’adore et arbore le même fard, les mêmes grimaces. Une parure de brave pour être sérieusement grotesque, drôlement funeste.
C’est l’histoire d’un corbeau qui apprend à marcher
En s’arrimant à la mélodie du hasard.

Performance de Joséphine Grundy, Flying Practice
samedi 20h
Installation et performance
Conception et chorégraphie : Josephine Grundy
Enregistrements sonores : Chris Orton et Robert Grundy
Mes liens et mon lest me quittent – Je voyage, je navigue – Mes coudes reposent dans
la mer – Je longe les sierras – Mes paumes couvrent des continents – Je suis en
marche avec ma vision. — Walt Whitman
En combinant la danse butoh et la sculpture/installation, cette performance explore la
possibilité de transcender les limites physiques du corps en insufflant une respiration à
un objet inanimé, nous transportant dans nos rêves de voler.
Un patron de couture transformé en machine volante devient une forme de deuil, et
un hommage aux générations de femmes qui nous ont précédé.
Corps au-delà du corps
Peau hors de la peau
Poids et apesanteur
Absence devenant présence

Performance de Stéphane et Prune Guillaumon,
Second Souffle
Dialogue entre corps et voix
samedi 20h
" Pshiiit pffff plic ploc , Pfiou , Patati-Patata , Plouf
Ssss , Splash , Sploush , splotch , Plop , Piou Piou ,
Oh, ouuuh , ouille , oups ...
Lalilala la
Chrrrr ffffff mmh aaaouh
Lalali aaaaa oh zoum di di da oui oh ouiiii
Ksss ksss... klong !
Hop , hey ! Yep !
Hiiii , heu ....
Flip Flap flop
Clic clic , criiiii ... clic clac clap
bim bam boum bang
Badaboum ! aïe !
Chuuuut ...
bizzzz ..."
avec un corps en résonance
un corps dansant

CR Emma Dupré

Performance de Cie L'Involontaire, Yasuko
danse: Pascale Guirimand/ musique: Rémi François
samedi 20h
Yasuko est une performance issue des Enfants de Kinjiki, une recherche autour des débuts du butô, et en particulier de Kinjiki, la performance de Tatsumi Hijikata de 1959 considérée comme fondatrice.
Nous avons laissé résonner les archives, les matières et les textes littéraires qui entourent Kinjiki avec ce qui nous anime aujourd'hui. Cette performance est une danse hommage à Yasuko, un personnage de jeune femme dans le roman Kinjiki de Mishima, texte qui a inspiré Hijikata pour sa performance du même nom.
– Tu fais encore la sieste ? Tu me désoles. Pendant que tu dormais, moi j’ai nagé jusqu’au large. Allons, lève-toi. On va rentrer.
Shunsuké aperçut, comme si elle était tout près de lui, une jeune fille, à travers les arbres : elle se levait et bâillait, en s’étirant de ses bras graciles. Il vit ensuite le garçon reboutonner dans le dos la robe bleue, enfantine de la jeune fille. Elle nettoya le pan de sa jupe des herbes et de la terre qui l’avaient salie durant sa sieste négligente et son geste fit apparaître plus nettement sa silhouette. C’était Yasuko.
Yukio Mishima, Amours interdites
Performance d'Olecia Korzhova, The Seeds
Dimanche, 15h30
Regardes où tu vas
Sinon, tu arriveras là ou tu regardes
Le vent se lève et emporte les graines dans tous les coins de la Terre.
Là, où le sol est nourrissant.
Elles sont destinées à mourir pour devenir un nouveau souffle, une nouvelle danse, un nouveau chant du monde.

Performance de Jutta Mayer , Umwelt
Musique : Montage de Jean-Paul Devin-Roux
Dimanche, 15h30
L'environnement sensoriel, plutôt que l'environnement physique, est le thème central de cette performance.
« Umwelt » procède d’une expérience sonore chez la danseuse, qui perçoit le lieu qu’elle traverse par le corps et les sons. Elle évoque la présence d'un corps qui se trouve derrière le mur. Ce corps fantomatique apparaît et s'empare du mur.
Comment peut-on percevoir sa propre vision dans le corps d'autrui, et comment peut-on devenir la vision d'un autre corps ?
Le projet « Umwelt », initié en 2024 lors d'une résidence en collaboration avec le vidéaste Jean-Paul Devin-Roux, continue de se développer depuis.


Performance de Lorna Lawrie , Obake (chose qui change)
Musique : composition Lucie Prod’homme + montage de OlafS
Voix off : Lou Cheynis-Lawrie
Regard extérieur Sylvie Beaujard
dimanche 17h
Costume : Emma et Evelyn Boicho Créa lumière : Alexis Couvrat
En s’inspirant de la mythologie des yokai, cette performance tente de rejoindre la nature de l’informe à laquelle l’être humain cherche constamment à s’arracher. Allant de l’espièglerie au mystère, il s’agit d’une exploration autour de la possibilité de transformation permanente qui traversent les corps.
Littéralement, le terme obake signifie “chose qui change”.
Les obake peuvent être considérés comme une sous-classe des "yokai", esprits légendaires du Japon. Présences caractérisées par leur absence, suscitant tout à la fois peur et plaisir de la peur, les yokai viennent souvent partager et réguler la vie quotidienne de ce pays. Ces esprits, monstres ou fantômes, sont connus pour leur faculté de métamorphose constante.
« J’aimerais que les témoins de cette danse aient une perception sensible de l’état de transformation, soient amenés à se questionner sur l’échelle des choses, l’échelle des corps, les notions du grand et du petit, du haut et du bas, du performant et de l’inutile, du lent et du rapide ….
Je conçois Obake comme une invitation à se réconcilier avec l’obscur, l’inconvenable et à jouir de ses petits monstres »
Performance de Yoko Sobue, La Pulpe du Vide,
Composition de musique et diffusion : Bruno BERNARD
dimanche 17h
Cette performance est le résultat du festival de danse « En chair et en son » qui a eu lieu à Paris en novembre 2024. La collaboration avec le compositeur Bruno Bernard poursuite pour ce festival.
La pièce acousmatique de Bruno Bernard « La pulpe du vide » est inspirée du grand poète persan Rûmi,
est un cheminement dans la subtilité des états d'âme traversés par Rûmi. Dans une recherche de sobriété, la composition est dépouillée de tout superflu, épurée de tout artifice.
Yoko Sobue tente d’explorer et de faire ressortir progressivement la nostalgie et la douleur qui se trouvent au plus profond de son cœur. Il s’agit aussi d’un hommage à Natsu Nakajima, décédé au Mexique en mars 2024.

Performance de Flore Bocquet Εἰρήνη Eiréné
Se battre pour libérer la paix.
dimanche 17h
Elle est là. Elle a toujours été là, parmi eux. Elle s'anime. Inconsciente à elle-même, elle ne sait pas pourquoi. Elle, elle sait agir, sait réagir, répondre aux injonctions. Elle sait s'adapter, se sur-adapter. Et encore, Injonction. Adaptation. Réaction. Injonction encore, paradoxe, réaction. Confusion. Ad lib... jusqu'à la folie.
Les injonctions qui modèlent, musèlent, momifient. Celles qui tissent autour de l'être le corset de la confusion, terreau de la maladie, de la folie. De la sur-adaptation à la pétrification, comment sortir de l'inconscience à soi-même quand les injonctions extérieures coercitives pleuvent et empêchent l'expression de l'être ?
Peut-être qu'au fond de l'âme, sous les décombres de l'esprit précaire et des émotions labiles, résiste la sensation. Comme une solution. Celle qui palpite. Qui est épuisée, arythmique, mais toujours vivante. Le cœur. Et du rythme de cet organe brisé montent la colère, la rage, la haine. La colère qui détruit, brise, rompt...crée. Permet enfin l'espace. L'espace du souffle, de la conscience, de la paix enfin.